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Publiée le 03/03/16 à 20h00

Dans le cadre de la 21ème conférence sur le climat, les 195 pays réunis au Bourget ont adopté le 12 décembre 2015 un accord universel et historique sur le climat. Le réchauffement devra ainsi être contenu bien en deçà de 2°C en 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle (nous sommes déjà à + 0,8°C) et des efforts devront être réalisés pour tenter de rester en-dessous de 1,5°C.

Mais l’accord ne comprend aucun objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est simplement convenu d’atteindre un pic d’émissions aussi rapidement que possible, étant entendu que les pays en développement l'atteindront plus tard. Ces émissions devront ensuite décroître rapidement pour être intégralement capturées par la végétation et les océans dans la 2ème moitié du XXIème siècle.

Les contributions nationales volontaires actuelles de 186 États nous mènent à des estimations de + 3 °C. Les pays seront donc sans nul doute appelés à revoir leurs ambitions à la hausse avant le nouvel inventaire prévu en 2023, puis tous les 5 ans. La somme de 100 milliards par an, d’ici 2020, aux pays en développement, est également appelée à être relevée avant 2025.

En comparaison de ce qu'il aurait pu être, l'accord est un miracle. En comparaison de ce qu'il aurait dû être, c'est un désastre titrait le Guardian le 13 décembre.

Quelles lectures pouvons-nous faire de cet accord ? Quel a été le jeu des acteurs ? Est-ce un miracle ou un désastre ? Quelles sont les prochaines étapes ? L'avancement du processus est-il en adéquation avec la temporalité climatique ?

Ronan DANTEC, porte-parole climat de l'organisation mondiale des villes, sénateur de Loire-Atlantique, engagé sur les questions climatiques depuis de nombreuses années, tant au niveau local qu’international, partage avec nous ses satisfactions, ses déceptions et nous confie quelques dessous de la COP21.
Licence CC-BY-NC.