Marc Romainville aborde sa conférence en présentant pourquoi on a longtemps considéré comme hérétique de prétendre vouloir former les enseignants. Il poursuit en expliquant le changement de contexte impliquant une évolution de cette idée. La seconde partie de son exposé porte sur les principes à partir desquels on peut concevoir un accompagnement et une formation des enseignants chercheurs. Enfin, il décrit diverses modalités de formation et d'accompagnement (formation initiale, formation à l'arrivée dans l'établissement, programme de formations à la carte, formation articulée à l'évaluation, formation individualisée, ...). Il conclut par la nécessité de centre de pédagogie universitaire stable, de reconnaissance et valorisation de la formation pédagogique.
La mise en place du Centre de Ressources en Langues (CRL) inscrite au plan quadriennal de l’Université du Maine relève d’une politique linguistique d’établissement validée par le Département de Didactique des Langues. Cette mission a donné lieu à une réflexion sur les moyens d’assurer une transition pédagogique vers le CRL avant son ouverture officielle prévue en septembre 2012.
L’autonomie est posée comme le but de tout apprentissage par de nombreux didacticiens. Cependant, l’autonomie n’est jamais totale, c’est un idéal vers lequel tendre. On parle donc plutôt de développement de l’autonomie, d’autonomisation. Afin de préparer au mieux l'entrée dans le CRL, diverses expérimentations recourant aux TICE ont été menées en anglais LANSAD (LANgues pour Spécialistes d'Autres Disciplines ou non-spécialistes) à l’Université du Maine depuis la création de la mission CRL en 2008-2009.
Une fois le CRL ouvert, la formation en anglais sera toujours constituée de cours en groupes-classes (TD dans les UFR ou le CRL) mais elle sera aussi complétée par un Auto-Apprentissage Guidé (AAG) individuel effectué au CRL. Le choix de cette hybridation requérait une transition pédagogique pour garantir le bon fonctionnement du dispositif CRL de l’Université du Maine dès son ouverture. Les divers projets menés en amont, tel un CRL hors les murs, représentent donc cette transition et ont montré la nécessité de faire la part belle à la métacognition pour optimiser la stratégie individuelle d'apprentissage des étudiants.
Comme l'étude diachronique de ces expérimentations pédagogiques tentera de le démontrer dans cette communication, en repoussant les contraintes temps-espace de l'enseignement les TICE peuvent faciliter la métacognition et ainsi rendre l'apprentissage plus autonomisant à court, moyen et long termes.
L’optimisation des processus de correction des devoirs (rapports de projets, travaux pratiques, examens) est un enjeu crucial dans l’amélioration de nombreuses démarches pédagogiques. C'est pourquoi les auteurs se sont tournés vers un nouvel outil, pertinent et efficace, pour l'évaluation de travaux d'étudiants. MarkUs est une application web libre destinée à simplifier la tâche de correction du code et des rapports rendus par les élèves dans le cadre de TP ou projets d’informatique. Ce logiciel permet de réunir le code remis par les élèves, de l’annoter et de l’évaluer selon des critères précis.
Plusieurs élèves de l'Ecole Centrale de Nantes ont travaillé sur des projets académiques visant d'une part à adapter le logiciel aux spécificités du système universitaire français et à l'enrichir de nouvelles fonctionnalités (notamment interface tactile).
MarkUs est déployé à l'École Centrale de Nantes depuis la rentrée 2010. Il sert à suivre les travaux remis par des promotions de près de 400 étudiants. La gestion centralisée et automatisée des compte-rendus de TP et la possibilité de les annoter en ligne a contribué à l'amélioration des enseignements : réduction du nombre de soumissions dépassant la date limite de rendu, diminution du délai de correction, consultation immédiate par les étudiants et les enseignants des projets qui leur sont assignés, ...
Cet exposé présente les fonctionnalités de MarkUs et illustre leurs potentialités pour l'enseignement supérieur à travers les usages actuels et à venir.
L'Universite? de Nantes et l'IUFM des Pays de la Loire sont engage?s depuis plusieurs anne?es dans la certification informatique et Internet de leurs e?tudiants au travers du C2i1 et du C2i2e (Certificat Informatique et Internet niveau 2 "Enseignant").
Tout re?cemment le C2i2e a connu une e?volution notable du public vise?. Ante?rieurement re?serve? en pratique a? des stagiaires professeurs d'e?cole et professeurs des lyce?es et colle?ges en formation en alternance - a? l'IUFM et dans des e?tablissement scolaires, il s'ouvre de?sormais aux e?tudiants des masters des me?tiers de l'enseignement et de la formation - avant le concours d'entre?e dans l'e?ducation nationale, et au public des professionnels en exercice. Le C2i1 aussi e?volue, puisqu'il passe d'un e?valuation par QCM et devoirs surveille?s a? une e?valuation par compe?tences.
Pour accompagner ces mutations nous avons de?veloppe? a? l'universite? de Nantes de nouveaux outils d'accompagnement et de suivi de la certification, dans l'environnement de formation ouverte et a? distance Moodle.
Apre?s un rapide tour d'horizon des dispositifs mis en place dans diffe?rents e?tablissement des Pays de la Loire et d'autres universite?s de l'Ouest, un bilan des usages et des difficulte?s rencontre?es est présenté.
Depuis quelques années, on assiste à un intérêt croissant de la communauté scientifique, d’une part, pour les TICE appliquées à l’enseignement-apprentissage des langues étrangères, et d’autre part, pour la didactique des langues sur objectifs spécifiques, pour des besoins clairement identifiés, professionnels ou universitaires.
C’est à partir de ce constat, que nous nous proposons de présenter quelques pistes de réflexion sur l’utilisation de matériel pédagogique (activités et ressources ) de la plate-forme de l’enseignement Madoc (Université de Nantes) dans l’enseignement-apprentissage de l’italien de spécialité, comme complément de l’enseignement « présentiel », dispensé de visu.
À travers notre intervention, et par la présentation d’hypothèses de travail applicables à différentes typologies de cours (langue de spécialité, traduction orale, thème, version, …) et, le cas échéant, à d’autres langues, nous essayerons de répondre aux questions suivantes : quels sont les effets de l’enseignement de l’italien sur objectifs spécifiques par les TICE ? Quels sont les apports des technologies éducatives dans ce type d’enseignement-apprentissage ? Les TICE remplaceront-ils l’enseignement « traditionnel » ?
Actuellement, les plateformes de formation ouverte à distance (FOAD) sont largement utilisées et ne sont pas limitées à l'apprentissage intensif et distant. La plupart des organisations académiques fournissent à leurs enseignants des plateformes dont l’objectif est d’améliorer ou de compléter leurs cours présentiels par des activités supplémentaires comme le simple accès à des ressources ou à des évaluations en ligne. Toutefois, la gestion et l'appropriation des plateformes par les praticiens restent une tâche complexe. Chaque plateforme embarque un paradigme de conception pédagogique et une pédagogie spécifique alors que les praticiens ne sont pas familiers avec ce domaine implicite de conception pédagogique. Les usagers quotidiens des formations à distance déplorent de plus la distance existant entre les langages de conception pédagogique (EML), et autres outils de conception pédagogique avec les plateformes de formation : l'opérationnalisation des scénarios spécifiés à l'aide de ces EML est rarement prise en compte par leur plateforme de formation.
Les auteurs abordent la problématique rencontrée par les praticiens et qui concerne la création des scénarios pédagogiques sur les plateformes de formation à distance selon deux approches : une approche centrée sur le métier de la plateforme (ce qui est permis de mettre en oeuvre) et une autre dirigée vers le métier des enseignants-concepteurs (ce qu'ils veulent réaliser sur ces plateformes).
La recherche en pédagogie intégrant les Technologies d'Information et de Communication pour l'Enseignement (TICE) est particulièrement active aujourd’hui. Du côté informatique, c’est le travail mené dans le domaine des Environnements Informatiques pour l'Apprentissage Humain (EIAH) qui apporte le plus de questions et de propositions pertinentes. Du côté des sciences de l’éducation et de la didactique, de nombreuses recherches portent sur la définition des dispositifs et outils d’apprentissage, notamment dans les situations distanciés (ingénierie de formation, conception de supports, scénarisation en ligne, suivi des étudiants).
Ce qui apparaît très porteur dans ces recherches est leur articulation et la mise en avant de travaux interdisciplinaires associant didacticiens et informaticiens. Tel est le cas, à l’Université du Mans, d’un groupe d’enseignants-chercheurs venant de disciplines différentes (informatique, électronique, sciences de l’information et de la communication, sciences de l’éducation, sciences du langage et didactique). Au sein du Centre de Recherche en Education de Nantes (CREN), ce pôle manceau s’attache à repérer les indices et modes de fonctionnement de l’innovation en éducation. Une question transversale à différentes recherches porte sur la genèse instrumentale (conception d’environnements de travail, prise en compte des usages, facteurs et modes d’appropriation des outils).
Sont présentés les hypothèses et acquis du travail de recherche développé dans ce sens depuis une dizaine d’année. Plusieurs questions sont abordées : Comment prendre en compte les situations de distances dans l'organisation d'une formation en ligne ? Quels rôles jouent les représentations de chacun (acteurs de la formation) dans les phénomènes d'appropriation ? En quoi le concept de dispositif peut aider à aborder les différentes facettes de la problématique ?
La nécessité d’une évaluation partagée entre les acteurs est un point significatif du travail
En 2007, l'Université du Maine est porteur du projet "Présentation de la diversité des parcours professionnels pour une orientation réussie" qui est né d'un constat : Une des causes d’échec en première année dans les filière généraliste des universités est l’absence de perspectives claires sur les débouchés professionnels qui s’offrent à eux. Faute d’une réelle perspective sur les débouchés, les étudiants se démotivent plus vite et abandonnent parfois sans connaître les solutions qui pouvaient mieux leur convenir. Le parcours qui mène à un métier est tout aussi important pour un étudiant que la connaissance même de ce métier. Le but de ce projet était donc triple : 1/ Aider à l’accès aux études universitaires en faisant découvrir aux étudiants (ou futurs étudiants) la variété des débouchés professionnels dans les filières dites généralistes. 2/ Valoriser les débouchés professionnels propres à la région pays de la Loire. 3/ Soutenir le travail d’orientation réalisé dans les SUIO.
Trois ans de collaboration entre les Universités d'Angers, de Nantes et du Maine ont permis de réaliser un DVD qui a été distribué dans tous les lieux d'orientation (CIO, SUIO, CDI des lycées, mission locales…). La navigation dans le DVD est simple : par "parcours" ou par "métiers", mais une "visite guidée" est proposée pour prendre rapidement l'outil en main. Quarante témoignages sont proposés sous la forme d'une vidéo (chapitrée, d'environ 5 minutes), accompagnée d'éléments d'information : récapitulatif du parcours, liens vers l'offre de formation des Universités des Pays de la Loire, contacts. Ce DVD est aussi décliné en site web : www.universite-metiers.org afin de permettre les mises à jour et l'ajout de nouveaux témoignages.