Deuxième sous-tableau : transformations et usages de la branche énergie
Le deuxième sous-tableau représente toutes les transformations et opérations réalisées sur les sources et les vecteurs en amont de la consommation finale, c'est-à-dire les usages propres, consommations et pertes de la branche énergie. C'est la partie intermédiaire du tableau (sur fond bleu), entre les deux lignes récapitulatives Approvisionnement total et Consommation finale totale.
Les mêmes conventions de signe que pour les approvisionnements sont en vigueur : ce qui rentre est positif (les productions de certains vecteurs), ce qui sort du périmètre est négatif (les consommations et les pertes) .
A la ligne Production d'électricité apparaît ainsi la production électrique totale de ces centrales +49,5 Mtep) (à l'intersection avec la colonne électricité) ainsi que les consommations de combustibles ou d'énergie primaire dans les différentes types de centrales : -4,9 Mtep de charbon ou -110,4 Mtep d'énergie nucléaire (dans les 2 cas valeurs négatives).
On notera que ces données ne permettent pas de distinguer la production électrique par type de centrale puisqu'on ne dispose ici que de la production électrique totale et que les rendements sont très variables.
On voit aussi apparaître la consommation de pétroles bruts dans les raffineries (-55,7 Mtep, chiffre négatif car c'est une consommation), transformés en carburants pétroliers (52,6 Mtep, chiffre positif, c'est une production).
Dernière ligne, les usages internes de la branche énergie portent sur différents postes (par ex l'énergie dépensée pour l'extraction du pétrole, ou pour le transport du gaz dans les gazoducs, ou l'enrichissement de l'uranium, les pertes d'électricité sur les réseaux de transports et de distribution, sans oublier des corrections et ajustements nécessaires pour permettre le bouclage du bilan).
Pour rester cohérent avec les données du SOeS-CGDD nous avons adopté ici une nomenclature très simplifiée des consommations et transformations associées à la branche Energie. Les conventions AIE s'appuient sur une nomenclature plus fine d'une douzaine de postes (au lieu de trois).
Dans chaque colonne, par somme algébrique avec les approvisionnements, on obtient le solde, la consommation finale totale quantité d'énergie disponible pour les usages finaux de l'énergie (en anglais, total final consumption, TFC) ). Par exemple, la consommation finale d'électricité est de 38,2 Mtep.
Il s'agit bien ici d'énergie finale, mise à disposition des consommateurs et mesurée au compteur ou à la pompe. On constate au passage que sont concernés essentiellement des vecteurs (produits pétroliers, électricité, chaleur, gaz naturel) et très peu les sources primaires (pétrole brut, nucléaire, hydraulique n'ont aucune consommation finale directe)