Les énergies primaires hors combustibles
Flux difficiles à compter
Nous avons traité ainsi tous les vecteurs, quels que soient leurs formes physiques, et les énergies primaires combustibles (fossiles ou renouvelables). Il reste un certain nombre d'énergies primaires qui ne sont pas sous la forme d'énergie chimique, pour lesquelles il nous faut aussi une équivalence : le nucléaire, l'hydraulique, le solaire, l'éolien, la géothermie. Dans ce cas là, il n'existe pas de données mesurées systématiques sur l'énergie primaire.
Dans la plupart des cas, il est même presque impossible de compter ces quantités d'énergie primaire (par exemple, le flux rayonné de l'espace qui arrive sur un territoire) ou cela conduit à des ordres de grandeurs très supérieurs à ceux des autres énergies du bilan (par exemple, l'énergie potentielle totale de fission de l'uranium introduit dans une centrale nucléaire)
Principes d'équivalence de l'électricité primaire
Ces sources d'énergie primaires hors combustibles servent pour l'essentiel à la production d'électricité (on parle souvent alors d'électricité primaire). La collecte de certaines d'entre elles comme l'hydraulique, l'éolien et le solaire est d'ailleurs indissociable de leur conversion en électricité, un seul dispositif effectuant les deux opérations (panneaux photovoltaïques ou turbine éolienne par ex).
Les données fiables dont on dispose sont alors les productions d'électricité des centrales correspondantes. Ce sont donc ces données de production électrique qui vont servir de point de départ pour estimer les quantités d'énergie primaire qui en étaient à l'origine.
Par ailleurs, deux principes fondamentaux du bilan énergétique permettent de trouver une solution d'équivalence :
d'abord, on ne comptabilise que les flux d'énergies qui entrent effectivement dans les chaînes énergétiques concernées, c'est-à-dire dans les processus de transformation ;
d'autre part, on cherche un équivalent thermique de ces flux d'énergie.