Analyse du cycle de vie et économie circulaire
Analyse de cycle de vie
L'analyse du cycle de vie consiste, comme vous avez pu le voir les semaines précédentes, à prendre en compte et à analyser l'ensemble de la chaînes allant des matières premières jusqu'aux déchets en passant par toute la chaîne de production et d'utilisation d'un produit.
Cette démarche permet d'acquérir un degré de connaissances largement plus complet que la simple analyse d'une chaîne de production.
C'est ce degré de connaissance accru qui peut conduire à des innovations permettant de limiter notre impact sur la planète.
L'économie circulaire
Ce degré de connaissance accru sur un spectre beaucoup plus étendu que simplement la production de biens, associé à une volonté de limiter notre impact, permet alors d'imaginer un développement plus large et plus pérenne de notre économie, vers une économie dite circulaire.
Dans le système de production du modèle de développement du siècle précédent - l'indice de richesse vu précédemment - le PIB est basé sur l'exploitation des ressources fossiles. Cette dernière est associée à des rejets atmosphériques, qui ne peuvent pas être extrapolables aux décennies à venir et une production de déchets qui n'est pas soutenable de façon pérenne.
L'économie circulaire vise à limiter corrélativement la pression sur les ressources que nous utilisons et les déchets que nous produisons.
Elle se base sur la mise en œuvre intelligente d'une analyse amont par le cycle de vie permettant de limiter les déchets, mais aussi par la mise en place de recyclages et de valorisation des déchets.
Cette démarche contribue également à limiter les émissions atmosphériques.
Par ailleurs, il est important d'avoir à l'esprit que cette démarche, loin d'être une contrainte, permet notamment d'étendre le périmètre de création d'activités économiques, ce qui va dans le sens du développement de l'économie.
Pour étendre un peu notre réflexion autour de l'opportunité, en plus d'être aujourd'hui une nécessité, d'une économie plus durable que celle qui a été la nôtre, le développement de l'économie circulaire est d'abord et avant tout basée sur l'amélioration des connaissances que nous avons.
« Le concept de déchet n'existe pas dans la nature, quand une feuille morte tombe de l'arbre elle se transforme en humus pour le sol » (Gunter Pauli). Ce simple constat, frappé au coin du bon sens, montre également que la nature a développé un système infiniment plus astucieux et pérenne que nous ne l'avons fait jusqu'à présent.
De ce constat, on peut tirer que nous avons énormément de choses à apprendre de la nature et que le développement de notre connaissance est sans doute un des points clé de notre développement futur.
De ce constat est née l'idée d'une économie de la connaissance, d'une "économie bleue", et aussi du biomimétisme.
Exemple
Un exemple éloquent est donné par Idriss Aberkane dans une audition au Conseil Economique Social et Environnental que l'on peut visualiser sur Internet.
Le coquillage, ci-dessus, produit une neurotoxine de plus en plus utilisée en neuro-technologie et neurosciences. La valeur économique de cette neurotoxine se situe autour de 800$ / mg (milligramme), soit 800 M$/kg.
Or, ce coquillage est aussi plutôt joli et il est vendu massivement pour cela à 3$ le coquillage, ce qui est en train d'accélérer son extinction.
Cet exemple illustre très bien l'utilisation quelques fois totalement aberrante que nous faisons des ressources naturelles.
Complément
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter :
Biomimétisme - l'économie de la connaissance - Idriss Aberkane : https://youtu.be/5xG8vON2ngk
le MOOC Economie circulaire de UVED sur FUN.