La taxe carbone
Comme nous l'avons vu, la problématique centrale est celle de l'intensité carbone.
Ainsi, en termes d'incitation économique, comme cela a été évoqué par François Lévêque précédemment, l'outil central est une taxe carbone qui soit en adéquation avec les objectifs.
Pour fixer un peu les idées, concernant le charbon qui est d'une part la ressource fossile la plus émissive en termes de CO2 et d'autre part très largement utilisée aujourd'hui, notamment en Chine et en Inde, différentes solutions peuvent être envisagées pour réduire les émissions. Il s'agit notamment de modifier le mode de combustion, par exemple par oxycombustion associée à une valorisation ou un stockage du CO2.
Les coûts des systèmes et technologies associés se situent environ dans une gamme comprise entre 30 et 50 US$ / tonne de CO2 évité.
Ainsi, une taxe carbone, pour être efficace, devra se situer au-delà de ces coûts. Il sera alors plus pertinent de décarboner que de payer la taxe carbone.
Par ailleurs, ce système de taxe devrait être appliqué le plus uniformément possible afin ne pas créer de déséquilibre. Une démarche internationale d'harmonisation de cet outil économique, bien qu'il soit nécessaire et pertinent, reste cependant à ce jour incertaine.
Associés à ces deux piliers centraux, il y a également deux autres développements très importants et très transverses, plus larges que le strict domaine énergétique. Ils sont quasi systématiquement pris en compte dans les scénarios, ainsi que dans la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte.
Ces deux points portent sur :
l'Analyse du cycle de vie et l'Economie circulaire ;
l'Analyse des usages et l'Economie de la fonctionnalité.