Des niveaux de consommation intermittents
Les hypothèses
Mais l'objectif de cette modélisation des consommations d'électricité est avant tout de réaliser une projection à l'horizon 2050. A partir d'un premier modèle, intégrant les différents usages et calé sur la période actuelle, il est nécessaire de formuler un certain nombre d'hypothèses, quant aux principales évolutions de consommation d'ici 2050.
Les hypothèses posées pour l'évolution de la consommation sont de plusieurs natures :
Le niveau de consommation électrique en 2050.
L'influence de l'évolution climatique, qui va conditionner notamment les usages thermosensibles.
La structuration des consommations. Ce point fait référence aux différents usages de l'électricité et à la façon dont ils auront évolué en 2050.
Les scénarios pour les niveaux de consommation
Deux scénarios ont été retenus :
L'un basé sur la Vision ADEME 2050 : « Demande Basse » : Visions ADEME 2050. 422 TWh (moyenne sur les différentes années climatiques).
Le second sur le Nouveau Mix 2030 proposé par RTE. : « Moindre maîtrise de la consommations » : RTE 2030 « Nouveau Mix ». 510 TWh (moyenne sur les différentes années climatiques).
Les deux scénarios se différencient par :
les consommations ;
mais également par les pics de puissance, respectivement 96 GW et 134 GW.
Cette dernière grandeur est une donnée sensible de dimensionnement, car la production d'électricité doit être en mesure de répondre à ces pics de puissance.
L'influence des températures extérieures
Comme nous l'avons évoqué précédemment, certaines consommations électriques sont, tout particulièrement en France, climato-dépendantes ou thermosensibles. En effet, une part significative des logements est chauffée par des appareils électriques. Ainsi, les températures extérieures ont une influence sur les consommations électriques.
A titre d'exemple, selon RTE, lors de l'hiver 2012, un degré de moins de température extérieure impliquait une demande électrique supplémentaire de 2300 MW.
Sept scénarios climatiques ont été pris en compte sur la base de situations réelles et contrastées.
Une année est considérée comme « année climatique de référence » et correspond aux scénarios de consommations mentionnés précédemment.
La structuration des consommations
La structure de la consommation en 2050 est sensiblement ajustée, notamment sous deux aspects majeurs ;
Le premier aspect porte sur le pilotage de la consommation qui devra impérativement être mis en œuvre de façon à permettre une gestion optimisée des effacements de consommations.
Le second aspect d'ajustement structurel porte sur la nature des différents usages de l'électricité, qui conditionne à la fois leurs profils temporels d'appels de puissance et les possibilités d'action sur ces profils, comme nous allons le voir.