Structure et composantes du modèle
La discrétisation temporelle : pas de temps horaire sur une année complète
Nous allons à présent expliciter plus précisément les hypothèses du modèle et ses différentes composantes.
Comme évoqué précédemment, le modèle est basé sur un pas de temps horaire, ce qui permet de représenter les variabilités et les intermittences de certaines sources de production, mais aussi de la demande journalière.
Pas de suivi temps réel
Comme indiqué dans les documents de l'ADEME, ce pas de temps ne permet cependant pas d'intégrer des événements à fortes variabilités sur des constantes de temps plus courtes et le modèle n'intègre donc pas pleinement un suivi temps réel.
L'autre aspect important concernant l'évolution temporelle est de prendre en compte une durée suffisante, a minima une année complète, ce qui permet d'intégrer les variations et évolutions saisonnières des productions renouvelables (par exemple, solaire), mais aussi de la demande entre les différentes saisons.
La discrétisation spatiale
La seconde caractéristique importante est la discrétisation spatiale, de la demande et de la production renouvelable. Le choix proposé dans le modèle de l'ADEME est l'échelle régionale.
Cette échelle est à la fois suffisamment grande pour regrouper des synergies et des complémentarités entre énergies et suffisamment locale pour permettre une différenciation et un ajustement aux profils régionaux très hétérogènes.
Les Lois : Transition énergétique pour la Croissance verte, MAPTAM, NOTRe
Pour rappel, en termes de législation française, tant la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte du 17 août 2015 que la loi MAPTAM (Modernisation de l'Action Publique Territoriale et d'Affirmation des Métropoles du 27 janvier 2014) et la Loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République du 7 août 2015) vont toutes trois dans le sens d'une affirmation de l'échelle régionale. La Loi MAPTAM mentionne notamment explicitement que : relèveront en premier lieu des Régions :
l'aménagement et le développement durable du territoire ;
la protection de la biodiversité, le climat, la qualité de l'air et l'énergie.
Les technologies et leurs spécificités
Un autre pilier important dans l'élaboration du modèle porte sur les technologies activées et leurs spécificités respectives, en termes de :
coûts ;
gisements potentiellement disponibles. Les ressources en énergies renouvelables sont, par nature, diffuses et fortement dépendantes du lieu géographique où elles sont exploitées. Il est donc nécessaire de les caractériser par leur distribution spatiale.