Dans l'industrie
L'industrie contribue, quant à elle, en France, pour les émissions de gaz à effet de serre à une hauteur équivalente au secteur de l'agriculture et au secteur résidentiel. On entend ici l'industrie, hors secteur énergétique.
Rationalisation et efficacité accrue
Pour ce secteur, l'essentiel des réductions de consommations et d'émissions seront portées par une rationalisation et efficacité énergétique accrue.
Nombre d'industriels développent d'ailleurs une approche d'amélioration directement sur un critère d'efficacité carbone qui a l'avantage d'intégrer directement non pas seulement le coût énergétique, mais également le carbone présent dans l'énergie utilisée. Le type d'énergie utilisée est ainsi directement intégré à la réflexion.
La chaleur dite "fatale"
Un autre axe de travail important sur nombre de sites industriels porte sur la chaleur dite « fatale ».
L'énergie thermique produite sur un site ou sur un procédé industriel n'est très souvent pas utilisée en totalité. Une partie de la chaleur est rejetée. Or, une part de cette chaleur dite « fatale » peut être récupérée. Le point central quant à la faisabilité de cette récupération est la température des rejets.
Une étude de l'ADEME dédiée spécifiquement à la chaleur fatale industrielle (http://www.ademe.fr/chaleur-fatale-industrielle) montre que le gisement de chaleur fatale d'une température supérieure à 100°C est de l'ordre de 50 TWh. A titre comparatif, la consommation totale électrique en France était en 2015 de 440 TWh.
Une gestion optimisée, ou une valorisation directe ou associée à une pompe à chaleur ou un cycle organique de Rankine, représente donc un gisement énergétique extrêmement important.
On retrouve également cette notion de chaleur fatale dans les eaux grises évoquées précédemment.