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Module 4-2 : Leviers d'actions et obstacles de transitions énergétiques

Dans le résidentiel et le tertiaire

Le secteur résidentiel et tertiaire consomme plus de 45% de l'énergie finale.

Une très large part de cette énergie est consacrée aux besoins de chauffage. La gestion améliorée et optimisée de la chaleur et de l'énergie dans les bâtiments est donc un axe très important.

Pour conduire les changements nécessaires, le levier central est la réglementation.

La Réglementation Thermique (RT) concerne 5 usages énergétiques :

  • chauffage ;

  • climatisation ;

  • production d'eau chaude sanitaire ;

  • éclairage ;

  • auxiliaires (ventilation, pompes...).

La RT 2005 imposait une consommation de moins de 150 kWh/m²/an

La RT 2012 impose désormais une consommation d'énergie primaire inférieure à 50 kWh/m²/an.

On a ainsi un facteur 3 de réduction de consommations pour les nouveaux bâtiments construits sous cette nouvelle réglementation.

Une RT 2020 en préparation visera quant à elle des bâtiments à Energie Positive qui devront produire plus d'énergie qu'ils n'en consomment. On retrouve ici le caractère très local de production d'énergie. Les bâtiments répartis sur le territoire seront consommateurs ET producteurs.

Cette relocalisation répartie est une caractéristique centrale de notre futur énergétique.

Il est cependant important de garder en tête que la réglementation ne régit que les nouvelles constructions.

Le renouvellement du parc immobilier ne se fait qu'à une hauteur d'environ 1% / an.

Il est donc essentiel de travailler également sur le bâti existant. De nombreux programmes de réhabilitation de bâtiments existants, notamment par une isolation thermique par l'extérieur sont en cours et permettent un gain significatif de consommations.

Système de production de chaleurExemple

Le développement des pompes à chaleur comme système de chauffage est également une piste pertinente. En effet, les technologies associées à ces systèmes thermodynamiques sont parfaitement matures.

@valigursky , Istock

Leur intérêt majeur est d'une part de pouvoir gérer le chauffage et le rafraîchissement et d'autre part leur coefficient de performance (COP) est aujourd'hui autour de 3 à 4. Cela signifie que ce type de système est capable de produire 3 ou 4kWh de chaleur pour 1kWh d'électricité consommée, grâce à la valorisation d'une source de chaleur à basse température gratuite comme l'air ou le sol.

Là aussi, un gain très important est accessible avec des technologies, connues, validées et qui ont largement fait leurs preuves.

De plus, cette technologie peut également être mise en œuvre pour valoriser les eaux dites « grises », par exemple dans l'habitat collectif ou l'hôtellerie.

La sensibilisation des usagers

Un dernier point, à mentionner concernant les consommations, porte sur les bâtiments publics, administratifs, industriels.

La réhabilitation thermique ou l'utilisation de systèmes énergétiques performants, déjà évoqués, s'appliquent bien évidemment pleinement à ces bâtiments.

De plus, des études ont montré que le simple fait d'avoir accès aux informations de consommations peut contribuer, par la sensibilisation des personnels, à diminuer significativement les consommations. Les économies réalisées se situent entre 10 et 20%.

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