Conclusion
Pour conclure, face aux très nombreux aléas du calcul économique, le CGA reste un outil indispensable, mais à relativiser dans une perspective sociétale.
En effet, l'électricité la moins chère aujourd'hui est celle qu'on économiserait en pointe
Cette formulation qu'on appelle "Demand side management" conduit à mettre dans le parc des moyens interruptibles :
qu'on puisse interrompre de manière périodique (le chauffe-eau électrique qui fonctionne que la nuit en France) ;
qu'on puisse interrompre de manière instantanée par un signal en temps réel.
Si on favorise de tels équipements électriques contrôlables, on peut économiser une centrale électrique qu'on aurait dû construire. On peut donc introduire ces moyens contrôlables de maîtrise de la demande dans le raisonnement économique
On peut même considérer qu'il faut favoriser ou défavoriser certains usages de l'électricité, suivant qu'ils sont bien placés ou mal placés (mauvais mois, mauvaise heure)
Par exemple, le chauffage et l'eau chaude électrique ont été favorisés de cette manière en France.
Par contre, d'autres usages sont considérés comme "mal placés", comme l'éclairage le mauvais mois à la mauvaise heure pour l'ensemble du parc électrique.
C'est donc bien un raisonnement global dans lesquelles les possibilités d'économies d'énergie et de maîtrise de la demande entrent.
C'est comme des centrales électriques négatives qui arrêtent certains besoins : on les appelle "NEGAWATT"
Pour en savoir plus :
livre « Cycle de vie des systèmes énergétiques », par Jérôme Adnot, Dominique Marchio, Philippe Rivière
Presse de l'Ecole des Mines et semaine associée en formation continue
