Facteurs d'influence et leviers d'actions
A partir de l'identification des facteurs d'influence, la question est d'évaluer quels sont les grands types d'actions possibles à l'échelle macro-économique pour atteindre l'objectif.
L'objectif est de diminuer d'un facteur 4 les émissions carbone à horizon 2050 dans les pays développés, et d'un facteur 2 dans le monde.
Indicateur de Population
Les projections d'évolution de la population se situent autour de 0,3% / an en France et environ 1% / an dans le monde.
Il apparaît que l'évolution de la population constitue une difficulté supplémentaire, couplée au fait que, pour une large part de la population mondiale, le développement économique est en devenir et que cette part de l'humanité n'a jusqu'à présent que très peu ou pas bénéficié et profité des développements énergétiques.
Les croissances de populations de 0,3%/an en France et 1%/an dans le monde conduisent à des coefficients multiplicateurs de 1,11 et 1,42 respectivement en France et dans le monde à horizon 2050.
Indicateur de Richesse économique
Concernant l'indicateur d'activité économique, en prenant en compte une croissance économique de 1% / an, on arrive à horizon 2050 à un coefficient multiplicateur de 1,42.
Ce chiffre de croissance économique est une moyenne : il est bien évident qu'il ne sera pas uniformément réparti dans le monde.
Ces dernières années, les pays développés peinent à développer une croissance économique au-delà de 1%, alors que des pays en voie de développement ont atteint des taux de croissance bien plus importants. L'exemple le plus significatif étant bien sûr la Chine.
Par ailleurs, la croissance comme seul indicateur de développement peut poser question et de nombreuses réflexions sont en cours sur ce point et portent sur une économie sociale et solidaire et globalement le fait de mieux prendre en compte le long terme dans nos indicateurs de développement.
Ces réflexions sont notamment fondées sur le paradoxe qu'une croissance indéfinie, tant économique que démographique, n'est ni compatible ni possible dans le monde fini qu'est notre planète. Les premiers travaux sur ces questions ont été proposés dès les années 70 par le Club de Rome qui est un groupe de réflexion international réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 52 pays.