Bilan énergétique : Données et modèles
Dans la situation d'une installation existante, le bilan peut s'appuyer pour une large part sur des données réelles mesurées (factures ou métrologie spécifique).
Pour une installation future, ce n'est pas le cas et un modèle prévisionnel, plus ou moins élaboré et précis, est nécessaire. En particulier, il faut tenir compte du fait que les réseaux de chaleur, comme les systèmes électriques ou les équipements valorisant les énergies renouvelables intermittentes, sont dans une situation variable au fil du temps. Toutes ces installations sont des systèmes dynamiques, dont l'état et les flux d'énergies changent à chaque instant. Le régime nominal stationnaire n'existe presque jamais. Les modèles doivent intégrer cette dimension temporelle. Le bilan énergétique dynamique est réalisé toutes les heures (ou à un pas de temps plus fin encore) pendant une période assez longue, année complète (réelle ou représentative d'une année moyenne) ou parfois plusieurs années. Ce bilan cumulé est nécessaire pour choisir la bonne variante et optimiser la conception.
Mais, même dans les situations de gestion d'une installation existante, la prise de décision s'appuie souvent sur la combinaison de données mesurées et de modèles prévisionnels, notamment pour le choix d'une trajectoire optimale à partir de méthodes mathématiques de commande et d'optimisation.
La quasi-totalité des chaînes énergétiques sont des systèmes dynamiques du fait des variations temporelles des besoins ou des prix des énergies, de l'intermittence de certaines sources, des variations des performances de certains équipements avec le climat ou avec le taux de charge, ou de l'effet des dispositifs de stockage.
Nous illustrons ici un type de bilan, outil pour l'ingénieur, très différent dans ses objectifs et les données exploitées, du bilan d'un pays vu en première semaine.
