Usages : efficacité énergétique et maîtrise de la demande
Mais d'abord, revenons sur un point que nous avons déjà évoqué et qui devrait en réalité être le premier mot d'ordre : l'efficacité tout au long des chaînes énergétiques et en tout premier lieu à l'utilisation.
Très schématiquement, dans une succession de transformations de l'énergie, l'énergie fournie en fin de chaîne (par ex l'énergie utile) est le produit de l'énergie apportée par la source par tous les rendements intermédiaires.
L'énergie extraite à la source est alors conditionnée par la demande d'énergie exprimée par le consommateur en fin de chaîne
Tous les rendements intermédiaires comptent et le plus médiocre pénalise toute la chaîne. Mais en outre on a intérêt à améliorer les rendements au plus près des usages, pour minimiser les coûts (investissement notamment) et les impacts des opérations intermédiaires. L'amélioration des rendements, c'est fondamentalement l'objectif de l'efficacité énergétique. C'est une des clés.
Malheureusement, si elle est nécessaire, elle n'est pas suffisante.
C'est un phénomène constaté depuis longtemps par les économistes : l'amélioration de l'efficacité, en réduisant le coût d'un service, a un effet de rétroaction en suscitant une demande plus importante de la part des consommateurs. C'est l'effet rebond.
Pour limiter l'extraction d'énergie à la source, il ne suffit pas de diminuer les rendements intermédiaires, il faut éviter que la demande ne dérive. C'est la maîtrise de la demande qui ne se réduit pas à l'efficacité énergétique même si cette efficacité en est une condition.
